liberté et responsabilités philosophie
Il s’agit de la fiction civique par excellence, le mythe vital de l’existence démocratique, « la construction d’un espace pour la rationalité ». Je vous laisse sur une excellente citation du grand économiste et philosophe Friedrich Hayek: «La liberté ne signifie pas seulement qu’une personne a le droit de choisir et qu’elle porte le fardeau de ses choix, mais aussi qu’elle doit assumer les conséquences de ses actes, pour lesquels elle sera félicitée ou blâmée. Est libre celui qui est mû par une nécessité interne, conforme à sa nature. L'existentialisme de Jean-Paul Sartre est probablement la philosophie qui défend la conception de la responsabilité la plus radicale. Ainsi je suis toujours plus ou moins responsable selon le degré d’autonomie que j’acquière, et la façon dont je suis capable de renouer avec ma puissance propre et me déterminer moi-même. »[1]. La liberté figure parmi les plus importantes notions de la philosophie, au premier rang et aux côtés de la vérité. Ce sont les deux notions les plus importantes de ma philosophie politique. Mais en revanche nous sommes nécessairement passifs à tout ce qui nous est extérieur, et nous ne pouvons pas agir dessus. Dans un récent message vidéo sur les notions idéologiques de gauche et de droite, je précisais que lorsque nous débattons d’une question de politique publique, les alternatives qui s’offrent à nous sont généralement que le gouvernement intervienne davantage par l’entremise de réglementation ou de programmes de dépense; ou bien qu’il laisse les individus libres de coopérer entre eux pour trouver une solution. Nous pouvons certes plutôt préférer l’hypothèse d’un « quasi-déterminisme », suivant en cela d’éventuels enseignements de la physique quantique et du fameux « principe d’incertitude » de Heisenberg : celui-ci postulerait qu’au plan macroscopique, il y a une possibilité résiduelle que des objets ne se comportent pas comme ils le font généralement… Il faut aussitôt préciser que sur le plan pratique ces possibilités résiduelles sont sans importance. Mais ceux qui utilisent ce droit doivent mesurer les conséquences potentielles de leurs déclarations, et prendre leurs responsabilités. Pensons au personnage d’Hernani, souvent cité comme incarnant une forme de liberté romantique, qui est pourtant comme le dit Victor Hugo « une force qui va », obéissant, comme Rodrigue dans Le Cid, à une nécessité intérieure qui la meut. ►Notons ensuite que les domaines empiriques d’application de la responsabilité sont globalement de deux ordres : Responsabilité civile : obligation de réparer dommage lorsque l’on a commis une faute, dans certains cas prévus par la loi (les Assurances peuvent prendre en charge cette responsabilité à notre place). L’avènement de la Modernité démocratique, en instituant une humanité qui doit désormais inventer collectivement l’avenir et se libérer des anciennes transcendances religieuses, développe l’autonomie individuelle de chacun, et par conséquent ouvre un champ de responsabilité sans commune mesure avec celui des sociétés traditionnelles qui la précédent. La liberté a d'abord été conçue dans le domaine de l'action et de la politique. Celles et ceux qui ne jurent que par la liberté dans le domaine économique se montrent souvent très attachés à une protection forte dans le domaine civil ; et inversement. Il est cependant patent que notre modernité tardive semble avoir beaucoup de difficulté pour parvenir à articuler liberté et responsabilité individuelles et liberté et responsabilité collectives : nous vivons aujourd’hui un paradoxe poussé jusqu’à la contradiction entre une autonomie et une puissance individuelle qui se sont effectivement développées avec l’extension des droits et l’approfondissement de l’individualisation, et le sentiment d’une impuissance collective sur le plan de la conduite du cours du monde[44]. Qu'est-ce que l'autorité ? Mais pour une telle pensée, la responsabilité est davantage une affaire de libération ou d’accomplissement personnels qu’un « statut » (juridique ou ontologique) qui me serait indéfectiblement attaché. Cette pensée s’inscrit dans une vision de la nature et du monde entièrement gouvernée par la nécessité. Mais venons-en aux choses créées qui, toutes, sont déterminées à exister et à agir selon une manière précise et déterminée. Quel est au juste la portée de mon pouvoir personnel sur cet environnement ? Pour y échapper,ainsi qu’échapper à l’angoisse liée à ce genre de décision dans ce contexte d’incertitude, nous faisons appel à ce que Sartre appelle « la mauvaise foi » dont les deux figures principales sont « le lâche » (celui qui se trouve toujours des excuses), et « le salaud » (celui qui se croit justifié depuis toujours), autrement dit deux figures qui sont des tentatives pour éviter de se confronter aux vertiges de la liberté et de la responsabilité qui va avec. Penser l'art de l'acteur.". Déterminisme, nécessité. Ce sentiment ne fait que renforcer le repli sur soi, la défiance généralisée, le retrait de toute forme d’engagement, et les attentes populistes. Entre une responsabilité illimitée qui ferait de chacun d’entre nous « la conscience du monde » (n’est-ce pas le prolongement logique de l’idéologie de « citoyen du monde » ? Par là-même, il est dénonciation de la suffisance de la subjectivité. Autrement dit, en faveur d’un individu « autonome ». Le sentiment commun de liberté au sens où l’entend la philosophie de la conscience ne fait pas débat, il est de l’ordre de l’évidence, et nous devons en ce sens postuler la liberté. La liberté aux dépens de l’esprit de responsabilité ? Mais peut-être doit-on dépasser l’opposition spéculative de la liberté et du déterminisme en faveur d’une conception renouvelée de la liberté qui s’éloigne du libre arbitre ? Il ne faut pas lâcher sur notre principe républicain ! Que pour bien agir, il faut agir à propos. Il honore ou méprise autrui à l’aune de ce qu’il est. Déterminisme et responsabilité : compatibles ou non ? Lacan était un grand lecteur de Spinoza, [36] Pierre Zaoui, Les chemins de la philosophie, « Spinoza et la libre nécessité », [37] Nous retrouvons là la formule de Lacan, qui résume selon lui l’éthique de la psychanalyse : « Ne pas renoncer à son désir », [38]En tant que passives, ces joies sont toujours susceptibles de se retourner contre elles, d’où le projet spécifiquement spinoziste de la joie de connaitre comme pensée juste de la puissance), [39] Référence ici au texte de Spinoza précédemment cité sur l’impulsion qui fait rouler la pierre…, [40] 2ème Dissertation de la Généalogie de la Morale. liberté et responsabilité. ", « La philosophie fait-elle le bonheur ? Face à un comportement attendu ou non, ne nous efforçons-nous pas de rechercher les éléments, connus ou ignorés jusque-là, qui vont nous permettre de le comprendre ? Soi-même bien sûr. Opposé à une telle conception qui entend absorber la notion de responsabilité dans les raisons justificatives de la sanction, la théorie rétributive défend l’existence autonome du concept de responsabilité : « On n’est pas responsable d’un acte illicite parce qu’on est le sujet approprié d’une sanction, mais on est le sujet approprié d’une sanction parce qu’on est responsable de l’acte illicite[18] ». Ce précepte d’Epictète peut ici être fructueux à condition de le revisiter : la responsabilité du sage stoïcien siège dans la capacité de pouvoir distinguer ce qui est extérieur à nous, et donc ne dépend pas de nous (sur laquelle nous n’avons pas de pouvoir), de ce qui est intérieur à nous, c’est-à-dire le domaine de nos propres représentations, qui est le véritable terrain d’élection de l’exercice de la liberté humaine : nous avons la possibilité intérieure de les modifier. La question posée est donc de savoir si cette hypothèse du déterminisme est compatible avec la responsabilité, ou si l’on pense au contraire que la notion de responsabilité nécessite l’hypothèse complémentaire de la possibilité, pour l’homme de faire des choix inconditionnés (libre arbitre)[19]. L'universalisme républicain est-il conciliable avec les particularismes ? André Gide montre parfaitement qu’il n’y a pas d’acte gratuit et qu’il manifeste seulement la volonté de prouver sa liberté, le motif ici étant l’absence de motif. Pour la liberté, le temps est-il un obstacle ou un moyen ? Comme le dit Lévinas, le repli sur soi d’une liberté égoïste se trouve mise à mal par une responsabilité, qui est pour lui la responsabilité inconditionnelle devant autrui, qui se manifeste à travers son visage. Mais Fisher continue de parler à ce propos « d’un certain type de libre arbitre », compatible avec ce second type de contrôle, semblant tenir à préserver son existence… Ne peut-on pas plutôt repenser le concept même de liberté ? Une « société des individus » qui affirme les droits et l’égale liberté de tous les individus affirme par là même que chacun est, doit être, est supposé être responsable de son sort ou de sa vie, mais aussi de l’avenir de la société dans laquelle il vit. [26] Ce qui signifie strictement que le déterminisme causal est faux, [27] Les chemins de la philosophie, « Spinoza et la libre nécessité », [28]Page 2 du présent texte : « …entre la fuite devant la responsabilité des conséquences et l’inflation d’une responsabilité illimitée, il faut trouver la juste mesure. L’autonomie individuelle finit par jouer contre l’autonomie collective. C'est là un concept de liberté qui a le mérite d'être clair et facile à comprendre. 1 Introduction; 2 Cours sur la liberté. Mais la responsabilité renvoie sans doute toujours à un tiers : des normes sociales, morales ou juridiques, des Institutions (comme la Justice), Autrui et tous les autres. Il y a donc une dialectique indépassable entre une responsabilité devant soi-même qui renvoie toujours à une altérité (à quelque chose d’autre que soi), quel que soit le nom qu’on lui donne (le Surmoi, la Loi, la voix de la conscience, Autrui…ect.). Toute chose particulière « est nécessairement déterminée par quelque cause extérieure à exister et à agir selon une loi précise et déterminée ». La réflexion philosophique a toujours lié étroitement la responsabilité à la justification des sanctions. En Occident, le paradigme religieux théiste a profondément influencé la conception de la liberté (Thomas dAquin). Nous « adhérons à nous-mêmes » et avons de plus en plus de mal à nous décentrer pour investir un « sens du public » nécessaire à la prise de responsabilité collective. liberté et responsabilité. [8] Que l’on pourrait résumer par la fameuse phrase : l’homme « maître et possesseur de la nature », [9] « Déterminisme et liberté », conférence Université Populaire de Narbonne, avril 2013, [11] « Les principes de la philosophie », Descartes, [12] « Julie ou la nouvelle Héloïse », Rousseau, [14] « L’existentialisme et un humanisme », [15]Spinoza, Lettre à Schuller, trad. L'homme est toujours responsable de ses actes. – qui donne à la personne concernée une responsabilité particulière (professionnelle, familiale, politique…) : elle est supposée se conformer aux devoirs et obligations liés à son statut, y compris l’obligation d’agir de façon « responsable », ce qui signifie ici de façon raisonnable et prudente (acception assez différente du sens classique). L’expérience quotidienne du libre arbitre où je me représente comme agent libre à l’origine d’une chaîne causale d’évènements est bien réelle, même si cette liberté n’est qu’une illusion. 2, "Nous considérons-nous comme des héritiers". Elles pensent que ce sont elles qui subiront les conséquences des actions des autres. La liberté est donc essentielle pour fonder la responsabilité morale et pénale. Que la cause prochaine (s’inscrivant dans un enchaînement de causes) soit interne ou mentale – que l’être humain ait son principe d’action en lui-même (nous avons vu que c’était le cas avec Aristote), ne change rien : si ce dernier n’est rien d’autre qu’un « automate spirituel », il ne peut être responsable. « Bi-bliothèque de La Pléiade », Gallimard, 1954, pp. Texte de Kant. C’est le lot d’un homme autonome, dont la liberté est associée à la puissance, « sentiment d’accomplissement parfait de l’homme ». Dieu seul (ou la Nature) peut l’être en tant qu’il ne dépend de rien d’autre que de lui-même. Qu’est-ce que la responsabilité, ses différentes dimensions. En conclusion de cette présentation du concept de responsabilité, on peut constater à la fois le caractère inséparable de la responsabilité et de la liberté, mais aussi une tension constante qui semble les opposer : la responsabilité est bien « soudée » à la liberté, mais en même temps elle est synonyme de confrontation à une altérité, sous forme d’obligation devant un Tiers, qui vient contrarier ou bousculer une liberté qui ne peut se soutenir qu’à condition d’assumer les charges que la responsabilité lui impose. Nous nous bornerons ici de relever les principaux arguments en faveur de chacune des thèses, de façon très schématique. Illusion du libre ?arbitre et élision de la responsabilité. , en particulier le fait de pouvoir ne pas l’avoir réalisée. J’ai souvent remarqué que certaines personnes ont peur de la liberté parce qu’elles craignent ses conséquences. Dépasser l’opposition spéculative du déterminisme et de la liberté ? La liberté comme fondement de la responsabilité II. Qu’est-ce qui n’en dépend pas ? De même il est indéniable que nous voulons souvent ce que nous faisons, d’autant plus lorsque l’action est rationnelle, précédée éventuellement de délibération, de choix, de décision. Puis agir sur ce qui est en notre pouvoir, et cesser de désirer l’impossible. [32] Ce qui suit s’appuie sur l’intervention du philosophe Pierre Zaoui, Les chemins de la philosophie (France Culture), « Spinoza et la libre nécessité ». Humanisme et transhumanisme : des transformations du monde humain jusqu'où ? Même dans le cas d’une responsabilité purement morale, celui qui est responsable devant lui-même répond au juge qu’il se donne, exprimant ainsi une scission ou un dédoublement à l’intérieur de lui-même. », dans le compte-rendu du 8ème forum Le Monde Le Mans (1997) intitulé « De quoi sommes-nous responsables ? En haut de la page d’accueil de mon blogue, vous pouvez lire deux mots: «liberté» et «responsabilité». Mais ces philosophies refusent de considérer ce déterminisme comme universel, notamment concernant les conduites et les actions humaines, et jugent nécessaire d’introduire une hypothèse complémentaire, celle du principe d’une volonté inconditionnée ou libre arbitre, seul capable de rendre compte de l’existence de la morale (c’est-à-dire un devoir-être indépendant de l’être ou de l’étant) et de la responsabilité en particulier. ». Introduction Qu [est-ce que la responsabilité ? L'hypothèse de l'inconscient semble m'enlever toute responsabilité en m'enlevant toute liberté, donc toute moralité. ►Lorsqu’on est garant d’autres, la responsabilité consiste en une prise de décision, au-delà du respect des normes : Sartre prend l’exemple d’un élève qui vient le voir pendant l’Occupation[2] pour savoir s’il doit s’engager dans les FFL ou rester auprès de sa mère affligée. Humanisme / Transhumanisme, "Quel est le rôle des médias dans notre société ?". L’Ethique montre un chemin qui nous indique des formes de libération au sein d’une servitude native. : en être conscient (csce de soi) Mais non suff. Parmi les nombreux sujets de philosophie, dissertations et explications de texte, la question de la liberté humaine et de sa possibilité dans un monde plus ou moins déterminé revient souvent. Rappelons que la personne qui a proposé le sujet était plus précise : la responsabilité suppose-t-elle l’existence de la liberté ? Autrui fait effraction dans le champ de ma liberté, il est celui qui m’oblige ou qui m’enjoint, celui devant lequel je dois répondre. Ma responsabilité sera proportionnée à la portée de ce pouvoir, aussi bien sur le plan individuel que sur le plan collectif et politique. La liberté consiste ainsi à « vivre en harmonie avec la nature », c’est-à-dire de participer de façon consciente et active à la raison universelle. La responsabilité n’est pas également partagée dans ce cadre de pensée : hiérarchie affirmée entre ceux qui peuvent promettre, et ceux qui vivent de cette promesse. Il ne décide pas de manière autonome. En ce sens, la responsabilité concerne moins un rapport avec soi-même qu’un rapport ouvert sur les autres où on se trouve concerné par eux. Lisez ce Philosophie Dissertation et plus de 247 000 autres dissertation. Celle qui est soudée à l’idée d’auteur de ses actes ? La sanction (morale ou juridique) sera cependant personnalisée en fonction des caractéristiques personnelles (nous y reviendrons) de l’agent. Dans le langage courant et juridique, le terme de responsabilité est perçu ou connoté négativement : « prendre ses responsabilités », « assumer des responsabilités » sont des expressions qui font apparaître la responsabilité comme une charge et donc une entrave à la liberté de chacun. Sommaire: 1 Liberté et responsabilité 1.1 Sartre, Situations III, 1969 2 Vidéo : Liberté et responsabilité Liberté et responsabilité Refuser ses responsabilités, c’est finalement vouloir fuir ce qu’on appelle la condition humaine. 2014 (oct.) Hector MENDEZ, Humanisme et pouvoir populaire. La liberté d’expression et la liberté de la presse n’existent pas dans de nombreux pays, et elles sont aussi remises en question dans certaines démocraties. Il fait ici en particulier référence aux possibilités génétiques de transformation de la nature de l’homme. ►Nous avons observé que répondre de ses actes avaient une double signification ; répondre devant qui ? L’homme n’est pas différent des autres êtres naturels, sa liberté est d’exister et d’agir par la nécessité de sa nature. [2] « L’existentialisme est un humanisme », [3] Dictionnaire de Philosophie, Encyclopédie Universalis, article « responsabilité », [5] Lire à ce sujet le livre deBYUNG-CHUL HAN, « Dans la nuée », [6] « Humanisme de l’autre homme », Emmanuel Lévinas. Saurons-nous faire un meilleur usage des moyens dont nous disposons –peut-être pour la première fois dans l’histoire nous sommes véritablement libres - pour nous rendre davantage maîtres du fonctionnement de notre démocratie et de l’orientation de notre avenir ? Voilà deux notions qui sont intimement liées dans l’histoire de notre pensée moderne, aussi bien dans le registre du droit que de celui de la morale : le fait de pouvoir « répondre de ses actes » paraît impliquer l’existence d’un libre arbitre à l’origine de notre action ; comment en effet être responsable si je suis déterminé comme n’importe quel élément de la nature ? Ce que vous faites ne doit avoir aucune répercussion négative sur les autres ou sur leur propriété à moins d’avoir une entente préalable. A l’inverse il n’y a pas non plus de responsabilité sans l’existence d’un sentiment vécu d’obligation. Faculté de philosophie, Université Laval ISSN 0023-9054 (imprimé) 1703-8804 (numérique) ... républicaine selon la lettre, seuls les citoyens dits actifs ont droit de vote et peuvent accéder aux responsabilités publiques. Une telle dimension du contrôle (2) qui n’implique pas l’existence d’autres options possibles (1) est compatible avec le déterminisme causal : le fait de ne disposer d’aucunes autres options possibles ne joue aucun rôle dans mes délibérations et mes actions, ce que John Martin Fischer nomme « le contrôle de direction ». Qu’est-ce qui n’en dépend pas ? ", " La démocratie : quelles maladies ? Nous pouvons à la lumière de cette réflexion mieux comprendre le malaise dans lequel nous plonge par exemple la conception de la liberté selon Hannah Arendt : la liberté est pure spontanéité de l’action, « miracle des commencements », sans qu’on puisse la rattacher à une volonté préexistante ou un quelconque sujet-substrat, encore moins à un déterminisme, puisqu’elle est ce qui permet de s’en extraire « en créant quelque chose de nouveau dans le monde ». ", "La raison est-elle une arme pour combattre le fanatisme ? Liberté : pouvoir d’agir ou de ne pas agir ; être en mesure de diriger sa vie ; de ne pas être asservi à une supériorité ; ne pas avoir besoin de recourir aux êtres et aux choses qui nous entourent mais le faire seulement dans le cadre de notre volonté. La manifestation d’une telle liberté, qui se traduit par une augmentation de puissance, est la joie. La relation de causalité classique – je suis responsable de ce que je cause – serait ainsi une forme limitée et restrictive de cette forme de dépendance, qui suppose d’une manière ou d’une autre un statut s’inscrivant dans une hiérarchie, l’exercice d’un pouvoir - parent/enfant, professeur/élève, patron/salariés, pilote d’avion/passagers, Etat/individu…etc. "Qu'est-ce-que le beau ? Selon Fischer, l’indéterminisme causal reviendrait à considérer que la conduite d’un individu serait similaire à ce que produirait un dispositif purement aléatoire de nombres (telle une série de nombres). Il s’agit d’un sujet « classique » de la philosophie de l’action aux multiples aspects, le droit, la morale sont convoqués, mais aussi et peut-être surtout la réflexion de nature ontologique : comment pourrai-je répondre de mes actes si je suis déterminé à faire ce que je fais, comme n’importe quel autre élément de la nature ? Voilà donc exposée la problématique générale de notre question…. Que la cause prochaine (s’inscrivant dans un enchaînement de causes) soit interne ou mentale – que l’être humain ait son principe d’action en lui-même (nous avons vu que c’était le cas avec Aristote), ne change rien : si ce dernier n’est rien d’autre qu’un « automate spirituel », il ne peut être responsable. Nous serons néanmoins jugés responsables de nos actes par référence avec « un homme avisé et prudent » qui aurait eu un comportement plus adapté, . Nous pourrions aussi citer Sartre, pour qui la responsabilité de chacun « engage l’humanité toute entière ». La liberté humaine fait débat chez les philosophes depuis lavènement de la philosophie. La figure de Nietzsche ne peut qu’apparaître ici comme l’héritière de ce mode de pensée : L’homme responsable ou l’homme libre est celui qui est capable de « tenir ses promesses » (parcours long, semé d’embûches, qui n’a rien de naturel, car l’homme est naturellement « oublieux »)[40] ; cela implique beaucoup d’intelligence et de savoirs pour ainsi « disposer à l’avance de l’avenir ». L’homme en tant que personne revendique la liberté et l’entière responsabilité de ses actes. Émancipation politique et idéologie en Amérique latine , Université Paul-Valery Montpellier 3, mention T.H. Il ne décide pas de manière autonome. Comment et dans quelle proportion mobiliser mon temps et mon énergie, comment « m’investir », en fonction de la réalité de ce pouvoir ? Cependant Sartre repère 3 exceptions: La première est la passion car c'est un sentiment excessif qui est dur à maîtriser. ... Tous droits réservés. La liberté sur le plan politique, social, et moral C. La contrainte empêche t-elle la liberté ?
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